Pour chaque nouvel accident du travail mortel, il interpelle la ministre du Travail.
Ces chiffres officiels ont considérablement baissé depuis les années 50, où ils étaient quatre fois plus élevés. Pourtant ils sont bien inférieurs à la réalité.
Tout d'abord ils ne prennent en compte ni les fonctionnaires ni les travailleurs indépendants.
Par ailleurs, cette diminution est « largement due à une sous-déclaration des employeurs. » dénonce Jérôme Vivenza, qui représente les salariés au sein du Comité national de prévention et de santé au travail.
Quand un accident du travail survient, c'est à l'employeur de le déclarer à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) sous 48 heures.
Toutefois, s'il n'accomplit pas cette démarche, le salarié peut déclarer lui-même cet accident dans un délai de 2 ans.
Bien souvent, « l'employeur fera tout pour que le salarié ne le déclare pas » dénonce Jérôme Vivenza.
Les petites entreprises quant à elles sont tenues par les contrats que leur font signer leurs donneurs d'ordre à ne pas dépasser un certain nombre d'accidents du travail.
Dans la plupart des cas, observe Jérôme Vivenza, « si on demande aux collègues pourquoi il y a eu un accident, ils nous répondent « on savait que ça arriverait un jour. ». » Il plaide donc en faveur d'un respect du droit d'expression et d'action des travailleurs sur leur travail.
La CGT prône également l'intégration dans la Sécurité Sociale de la médecine du travail, afin de la rendre indépendante du patronat.