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Née en 2002, la validation des acquis de l'expérience (VAE) est en panne. Une concertation était organisée avec les partenaires sociaux le 31 août pour réformer le dispositif. Objectif : 100 000 parcours par an d'ici à 2027 pour couvrir les métiers en tension. Les proches aidants et les stages longs entreraient dans le dispositif. La CGT a voté contre.

Réformer la VAE oui, la brader non !

Au menu des sujets de la rentrée sociale déjà bien remplie : la formation professionnelle.

Le 31 août, le gouvernement a invité syndicats et patronat devant la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle pour plancher sur la réforme de la validation des acquis de l'expérience, la VAE. 

Ce dispositif né avec la loi de modernisation sociale de 2002, et qui permet à un travailleur de valider son expérience professionnelle pour obtenir un diplôme délivré par l'État, est à la peine.

Selon les chiffres du portail de la VAE, en 2020, environ 42 000 personnes ont déposé un dossier, 25% de moins que les années précédentes. 30 000 candidats se sont présentés devant un jury (-18 %), et seulement 18 000 ont été totalement certifiés.

Beaucoup d’abandons

« Beaucoup de gens commencent une VAE et ne la terminent pas », constate Corinne Savart-Debergue, conseillère sur la formation professionnelle à la CGT. Les abandons sont légion.

L’objectif de la concertation est de réformer la VAE pour atteindre « 100 000 parcours par an d’ici à 2027 », l’année de l'objectif de plein-emploi fixé par Emmanuel Macron, promet le gouvernement ? Oui mais comment ? 

Au printemps dernier, un rapport a été remis au gouvernement et c’est sur la base de ses recommandations que s’appuie le gouvernement pour mener la réforme jugée nécessaire par la CGT, « mais pas à n’importe quel prix », prévient Corinne Savart-Debergue.  

Le projet présenté aux partenaires sociaux consiste à élargir le dispositif de VAE aux proches aidants, dont l'objectif premier est de leur permettre d'accéder à des certifications, dans un contexte de tension de recrutement dans le domaine sanitaire et social.

« Sur le principe, la CGT n’est pas contre, mais s’occuper d’une personne de sa famille et en faire son métier, c’est autre chose ! », commente la syndicaliste, très critique par ailleurs sur le principe de validation de « blocs de compétences », retenu par le gouvernement.

« À la CGT, nous militons pour une formation complète, avec un diplôme reconnu par tous, pas sur des compétences subjectives ». 

Les « périodes de mises en situation en milieu professionnel » - autrement dit les stages - entreraient aussi dans la VAE, mais « il faut que soit posée une limite pour ne pas faire un an de stage », milite Corinne Savart-Debergue

Autre point-clé de la réforme, le candidat sera accompagné dès le départ de sa VAE, et non plus une fois que son dossier sera jugé recevable. Il ne préparera plus seul la reconnaissance de ses acquis professionnels devant un jury.

Il faut un vrai portail de service public unifié réunissant tous les acteurs de la VAE (candidats, certificateurs, accompagnateurs, prescripteurs et financeurs), et surtout que cet accompagnement se fasse en présentiel, pas derrière un écran.  
 
Tag(s) : #Actualité revendicative
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