
Le 18 mars dernier, le groupe Nestlé annonce retirer de la vente les pizzas surgelées Fraîch'Up, de la marque Buitoni.
En cause : la bactérie Escherichia coli, présente dans la pâte d'une pizza. Deux enfants sont morts sur les 79 personnes dont la contamination a pu être établie. Plusieurs garderont certainement de lourdes séquelles.
Peu avant Pâques, c'est le groupe Ferrero qui procède au rappel de plus de 3 000 tonnes de produits Kinder issus de l'usine d'Arlon en Belgique.
Au moins 150 cas d'intoxication aux salmonelles liés à ces produits sont détectés dans neuf pays européens, dont 81 en France, essentiellement chez des enfants de moins de 10 ans.
Dans les grands groupes du secteur, les politiques d'économie aboutissent à la réduction du nombre de salariés spécialistes de l'hygiène mais aussi de ceux réalisant les contrôles en laboratoire.
Lorsque ce sont des cabinets privés qui viennent faire ces contrôles, ils sont payés par les entreprises, ce qui pose la question de leur indépendance.
En 2019, la Cour des comptes dénonçait leur manque de moyens. Au sein du ministère de l'Agriculture, la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation), qui a la charge de veiller à la sécurité et à la qualité des aliments à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, a baissé le nombre de ses contrôles alimentaires de 33 % entre 2012 et 2019. De 2007 à 2020, les services de la répression des fraudes sont passés de 3 600 à 2 600 agents.
La France n'est pas un cas isolé : le Bureau européen des unions de consommateurs alerte sur une baisse des contrôles de l'alimentation dans douze pays européens.
Au sein des entreprises, les personnels des métiers de la maintenance et du nettoyage doivent être employés en CDI et formés aux spécificités du travail avec des matières vivantes.
Les personnels des laboratoires doivent être plus nombreux, qu'ils travaillent en recherche et développement ou contrôlent la qualité des produits.