Ces chiffres sont issus d'une étude publiée par Pôle Emploi le 10 février.« Les offres d'emploi déposées conduisent presque toutes à des recrutements. C'est logique : il y a plus de trois millions de chômeurs. » commente Denis Gravouil, responsable confédéral.
Parmi les offres qui n'ont pas abouti à un recrutement, 3 % ont été annulées par l'employeur parce qu'il n'avait finalement plus besoin de recruter ou qu'il devait faire face à une restriction budgétaire.
Le recrutement était toujours en cours pour 5 % des offres.
Le problème de ces offres non-pourvues n'est pas l'absence de candidats mais le choix final de l'employeur, qui a décidé de ne pas recruter les candidats qui se présentent.
« Dans la majorité des cas, les employeurs ayant renoncé à leurs recrutements faute de candidats ont bien reçu des candidatures » spécifie l'étude de Pôle Emploi.
Cette étude prouve que les 48 % des Français qui considèrent que la plupart des demandeurs d'emploi ne cherchent pas vraiment à trouver un emploi se trompent. « On alimente ce mythe des emplois non-pourvus pour forcer les travailleurs à accepter n'importe quelles conditions de travail. » dénonce Denis Gravouil.
Ils évoquent en priorité le manque de motivation (67 %). Vient ensuite le manque d'expérience (60%), de compétences (57%), la formation ou le diplôme insuffisant (55 %).
« La plupart des abandons de recrutement ont pour motif le fait que le candidat n'est pas assez sérieux. Il n'a pas sept bras, il ne parle pas quatre langues... S'il y a des emplois non-pourvus, c'est parce que les patrons ne recrutent pas. » résume Pierre Garnodier, de la CGT Privés d'emploi.
Pour Pierre Garodier, le vrai problème est « le manque d'emplois massif en France. »
Pour éviter que cette mesure ait un effet négatif sur les salaires et les conditions de travail, elle doit s'accompagner de contraintes fortes pour les employeurs.