Le dernier rapport du GIEC rappelait que nous avons déjà franchi les 1,1°C. Il alertait sur le fait que la trajectoire actuelle nous menait tout droit vers les 2,7°C à la fin du siècle avec un dépassement de 1,5°C dès 2035.
Romain Descottes, conseiller confédéral CGT à l'espace international explique : « On n'est pas du tout dans un calendrier de sortie des énergies carbonées, en particulier pour les plus gros émetteurs. Au contraire, on assiste à une trajectoire d'augmentation de ces énergies-là. »
Les pays du Nord, responsables historiques du changement climatique, n'ont pas permis qu'aboutissent des négociations satisfaisantes pour les pays du Sud, principales victimes du changement climatique, qui voient se multiplier les ouragans, incendies, inondations.
L'action coordonnée du mouvement syndical, représenté par la Confédération Syndicale Internationale, a abouti à l'inclusion dans l'accord final de la notion de « transition juste », qui comprend notamment l'engagement à assurer des formations pour les travailleurs impactés, des plans de créations d'emplois et l'implication des syndicats dans le développement des stratégies nationales.
Ce terme a été repris par 49 accords nationaux. Si ces textes ne sont pas contraignants, ils peuvent servir de points d'appui pour des revendications.
En marge des conférences officielles, de nombreuses rencontres ont eu lieu entre le mouvement syndical et ses alliés. « La propriété publique de l'énergie rassemble de plus en plus largement au niveau international. » souligne Romain Descottes.
Un tel service permettrait également de planifier les besoins de la transition énergétique.